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DES ANCIENS
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SAINT PIERRE DE BRUNOY


 

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Association des Anciens
de Saint Pierre de Brunoy

70 rue de Montgeron

BP 201

91801 BRUNOY CEDEX
 

Courriel :
  
 anciens.stpierre.brunoy@gmail.com

L'HISTOIRE DE L'INSTITUT SAINT PIERRE À BRUNOY

1927 – 2009
 

 

Au commencement...

"Il était une fois une VILLA BELLE ROSE toute simple avec ses murs gris et blancs et son balcon par devant." Ainsi commence à Brunoy l'histoire de l'Institut Saint-Pierre : le 15 octobre 1927, c'est la Première Rentrée : les cinq Sœurs fondatrices y accueillent les neuf premières pensionnaires. Qui sont ces fondatrices ? cinq sœurs de la Congrégation Notre-Dame, Chanoinesses de St Augustin, habitant rue de Prague, à Paris 12ème : elles animent depuis 1908 l'Instiut St Pierre-Fourier : elles venaient de Belgique, où elles s'étaient réfugiées à la suite de la loi française de 1904 interdisant l'enseignement aux congrégations religieuses ; elles avaient dû quitter leur monastère de St Pierre-Eglise dans la Manche. La responsable du groupe des fondatrices se nomme Melle Victorine Le Crosnier, Sœur Marie Joseph ; pour garder sa vie d'enseignante, elle adopte la tenue séculière en 1908, point de départ de l'Institut St-Pierre de Paris. Ses premières collaboratrices à Brunoy sont Srs Thérèse David, Marie Madeleine Guingand, Marie Cécile Blandin, Dominique Cabart ; l'une des neuf premières élèves, Sr Claire Andrée Davy – ex Sr Marie de la Présentation – vit toujours à Meudon.

Le 4 octobre 1928, 50 élèves sont accueillies dans des locaux en cours de finition, l'aile de la chapelle prolongeant la villa Belle-Rose. Le 25  avril 1928, Mgr Roland Gosselin procède à la bénédiction de la nouvelle chapelle.

La même année sort de terre à Yerres, au lieu dit "le Chemin Vert" (aujourd'hui rue Claude Monet) les classes primaires, attendues et sympathiques, de l'Ecole Notre-Dame pour accueillir les enfants "mal lotis" du "plateau" : vaste lotis-sement entre Forêt de Sénart et  parc de l'Institut, à l'habitat souvent misérable. Quelques mois auparavant venait de s'ouvrir une salle de "patronage" : en février 1930 le vicaire général de Versailles autorise, par lettre, Melle Le Crosnier à diriger ce patronage : ces deux créations marquent le point de départ des œuvres populaires et paroissiales du lotissement auxquelles les Sœurs font participer leurs pensionnaires et leurs familles de Paris comme de Brunoy.

 En octobre 1929, M. l'Abbé Faucheur, missionnaire diocésain dont la santé exige l'air de la campagne, arrive à l'Institut comme aumonier. Apôtre infatigable, il prend en charge l'animation spirituelle de tout l'ensemble - école et familles - du lotissement, posant ainsi les fondements de la future communauté paroissiale de St Pierre Fourier.

L'année 1929-1930 s'achève, les bâtiments se révèlent malgré tout trop petits et pressante devient la nécessité de s'agrandir. Depuis longtemps, "La Florida", propriété voisine est à vendre mais le prix est trop élevé, le temps passe... lorsqu'à la fin de l'été une proposition raisonnable est faite : l'affaire est conclue et l'acte de vente signé le 29 septembre 1930, trois jours avant la rentrée ; dès le lendemain une large brèche est pratiquée dans le mur séparant les deux propriétés. En quelques jours la superbe villa qui n'a rien d'un local scolaire se trouve prête à recevoir ses hôtes : les étrangères (entre autres, les Kadjar, membres de la famille du shah de Perse) et les petites pensionnaires. La cuisine y est transférée et la salle de billard devient le réfectoire de toutes les élèves. Trois fois par jour la "procession" s'en va, chaussures à la main, car on ne peut entrer qu'avec des chaussures propres dans le beau réfectoire!

L'âme de tout ce travail de labour et de semailles avait été Mère Marie Joseph Le Crosnier, fondatrice de Brunoy, comme elle l'avait été vingt-trois ans plus tôt, de la maison de la rue de Prague, à Paris. Ses vues étaient larges comme son intelligence et sa foi. Minée par la maladie, supportant héroïquement les fatigues de cette dernière fondation, elle avait dit aux sœurs : "Je partirai lorsque je vous aurai installées dans une maison où toutes les œuvres pourront vivre."

En cette rentrée 1931, Brunoy est "installé" comme l'a voulu la fondatrice et désormais une période de calme prospérité commence et va durer jusqu'aux veilles de la seconde guerre mondiale.

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1931-1939

LE TRAVAIL : Occupe la première place dans l'emploi du temps du "Grand Pensionnat" qui comprend les classes secondaires depuis la cinquième jusqu' à la classe de Philosophie. La Florida loge le "Petit Pensionnat" : les 6èmes et les primaires.

La majorité des élèves est pensionnaire avec une sortie générale une fois par mois : les externes de Brunoy et environs font figure d'exception.

Les études sont sanctionnées par les "notes de quinzaine" données solennellement dans la grande étude où toutes les élèves sont rassemblées en uniforme et gants blancs.

Il ya aussi les examens trimestriels et leur compte-rendu public, avec son cortège de rubans et de médailles.

CULTURE ET DETENTE sont aussi bien présentes comme aux soirées des dimanches de "non sortie", lors des fêtes religieuses, fête de la Mère Supérieure, de la Mère Préfète, surtout la Mi-Carême et enfin la Journée missionnaire annuelle en lien avec la fondation au Vietnam. Des séances mémorables ont lieu sur la scène de la grande salle du patronage : tel " le  Marchand de Venise" dans la langue même de Shakespeare. La mise en œuvre de ces spectacles est souvent assurée par l'association dite de l'A.P.P. (Apostolat Par les Planches). À partir de février 1937 les séances sont données au profit de la nouvelle église qui doit s'élever rue de  Montgeron tout près de l'Institut et être dédiée à St Pierre Fourier.

LA CHAPELLE, centre de LA  COMMUNAUTE PAROISSIALE. Celle-ci continue de se former. Depuis 1935 M.l'Abbé Camus, vicaire de St Médard de Brunoy a pris la relève de l'Abbé Faucheur entré au monastère bénédictin de la Pierre qui Vire. Trois messes dominicales ont lieu dans la chapelle de l'Institut où se célèbrent également baptêmes, premières communions, confirmations.

 L'École Notre Dame possède maintenant un cours complémentaire qui prépare au brevet. Le patronage attire les jeunes et, chaque été, les filles s'en vont nombreuses en colonie à St Pierre-Église.

En 1938 des temps nouveaux s'annoncent : on pose la première pierre de l'église St Pierre Fourier. En mai 1939 on abat derrière la chapelle un bouquet de chênes  et voici que se creusent les fondations d'un nouvel agrandissement.

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1939-1945 Sous la Tempête :
Seconde guerre mondiale

Aoùt 1939 : derrière la chapelle le second "nouveau bâtiment" sort de terre. Comme chaque été, les autres locaux sont occupés par de respectables dames pensionnaires et par un groupe préparant le baccalauréat, session d'octobre.

La déclaration de guerre du 1er septembre déclenche, ici comme ailleurs, une peur panique de l'ennemi : invasion, attaques aériennes. Aussi, du jour au lendemain, les élèves et les jeunes religieuses sont-elles envoyées à Verneuil où, croit-on, la fuite vers la Normandie sera plus facile.

L'HÔPITAL MILITAIRE : Bientôt les bâtiments principaux sont réquisitionnés en vue d'un hôpital militaire dont plusieurs sœurs sont priées d'assurer certains services.

La rentrée se fait cependant avec 94 élèves, nouvelles pour la plupart. Des garçons font partie de l'effectif : jusqu'en 5ème ils vont en classe avec les filles le matin ; les plus grands ont leurs cours à part, l'après-midi. Les classes ont lieu dans les locaux laissés libres par l'hôpital : garage, locaux en construction.

EXODE et RETOUR : L'hiver 39-40, extrêmement rude, se passe ainsi, dans ces locaux de fortune, peu chauffés. En mai 1940 la "drôle de guerre" prend fin avec l'invasion de la Belgique ; les élèves s'en vont les unes après les autres sauf un groupe de 17 qui partiront le 31 mai avec quelques sœurs pour Pleslin en Bretagne : c'est l'EXODE : la communauté est scindée en trois groupes qui vivront des péripéties variées. Brunoy est retrouvé le 17 juillet : l'hôpital est parti, laissant les locaux dans un état de désordre et de malpropreté inexprimable. On se met au travail et la rentrée des classes a lieu le 17 septembre 1940 avec 118 élèves.

SOUS L'OCCUPATION : La vie reprend pour quatre ans de guerre et d'occupation. Le rythme des jours se rétablit : travail, fêtes, séances, avec la note d'austérité et d'insécurité qui convient à la situation. La construction du nouveau bâtiment se poursuit de temps en temps lorqu'on peut disposer de quelques briques et d'un sac de ciment. Au fur et à mesure, les locaux achevés, ou presque, sont aménagés en dortoir, réfectoire, cuisine... Contre les intempéries, le tout est recouvert d'un toit provisoire qui le restera pendant 25 ans !

Deux créations d'avenir naissent en cette sombre période, point de départ de l'enseignement technique et professionnel à St Pierre :

    * 1er avril 1941 : ouverture du Centre de couture Lyautey  par Mère Marie Madeleine Guingand dans les locaux du Patronage, pour une trentaine de jeunes filles en vue de la préparation du C.A.P. de "Couture flou", formation pour les maisons parisiennes de haute couture ; la première promotion sort en 1944. Le Centre relève directement du Secrétariat d'Etat à l'Éducation Nationale et à la Jeunesse - Commissariat régional du chômage des Jeunes de l'Île de France, qui subventionne les frais d'installation et de fonctionnement. En 1949 le Centre d'Etat devient "Centre d'Apprentissage Privé", CAP, en application de la loi du 21/2/1949. Il gardera ce statut jusquà son annexion à l'Ecole Technique Saint Pierre, le 25 mai 1971 - suivie de la signature de Contrat d'Association le 5 juillet 1971 et de la liquidation de la subvention de fonctionnement en 1972.

    * Octobre 1941 : A l'initiative de Mère Thérèse, création du Centre Social Ménager Rural. Son cadre : le Chalet et la Ferme peuplée d'un cheptel varié, renouvelé par des parents d'élèves agriculteurs réglant ainsi la pension de leur fille, formule appréciée en ces temps de guerre ! Le centre est reconnu par la Société des Agriculteurs de France, il prépare un diplôme décerné par cette société ; il évoluera vers "la Section" puis vers le C.E.A.F, "Centre d'Etudes Agricole Féminines".
     

L'ÉGLISE SAINT PIERRE FOURIER : le 16 juillet 1942, l'Église Saint-Pierre Fourier est érigée en paroisse, Monsieur l'Abbé Camus est nommé Curé. Les œuvres s'organisent : Sœur Marie Pierre quitte la direction de la Florida pour en assumer une large part. Les colonies de vacances reprennent durant l'été.

Mais voici que s'intensifient les bombardements nocturnes : Villeneuve-Saint-Georges, Orly, Juvisy, sont particulièrement visés. À défaut de caves, on cherche abri qui à la chapelle, qui dans les sous-sols de la Florida où prières et chants étouffent l'éclatement des bombes. Il en est encore ainsi durant l'été 1944, celui de la Libération, au bruit des canons, puis des chars alliés défilant à proximité. C'est enfin l'explosion de joie du 8 mai 1945, le Te Deum et le Magnificat à la chapelle, suivis du rassemblement sur la pelouse où le mât est dressé : les couleurs montent au chant de l'hymne national avant le départ pour trois jours de vacances extraordinaires en vue de participer à la liesse générale.

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1945-1960 NOUVEL ESSOR :
Fraisière et Bâtiment Rose
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La rentrée de septembre 1945 (262 élèves dont 220 pensionnaires), pose encore une fois le problème du logement. En attendant les nouvelles constructions qui s'avèrent indispensables, une partie de la propriété voisine, "La Fraisière" baptisée "Notre Dame de la Route" rue de Montgeron, est louée pendant 3 ans : un groupe d'élèves (52) s'y rend chaque soir ! Dès 1946 commence la construction du "bâtiment rose" qui n'ouvre ses portes qu'à la rentrée 1948-1949.

En cet après-guerre renaissent les espoirs et les audaces dans tous les domaines.

LE SPIRITUEL : 1947 est l'année de la Béatification d'Alix Le Clerc, fondatrice de la Congrégation Notre Dame. Du 29 avril au 8 mai, 158 personnes de Brunoy (élèves, anciennes, parents) participent aux cérémonies romaines – voyage inoubliable d'une grande richesse culturelle et religieuse. Les grandes fêtes sont solennisées avec éclat ; les élèves y prennent part avec la communauté ; le chant grégorien retrouve une place éminente.

"METHODES ACTIVES" : En octobre 1951, c'est la mise en place des "Méthodes actives". Il s'agit, par un travail individualisé, de susciter l'effort personnel de l'élève. Celle-ci reçoit une "échéance" qu'elle doit mener à bien au cours de la quinzaine. Le travail silencieux du matin s'effectue à l'aide de fiches graduées, dans des salles spécialisées pour chaque matière, où le professeur se tient en permanence pour guider et contrôler. L'après-midi est consacrée aux activités sportives et artistiques, aux travaux pratiques de sciences puis aux "exposés" des professeurs, c'est à dire à des cours allégés de tout contrôle de travail. Ces méthodes seront appliquées jusqu'aux années 60 où les exigences des contrats, jointes au nombre croissant des élèves, surtout externes, les rendront impraticables.

"SPORTS" : Les sports se développent. L'élan est donné dès la rentrée 1947 sur le terrain remis en état. Les différentes équipes participent aux triathlons et championnats nationaux. C'est le début des succès  de "la Rafale", célèbre association sportive. En 1956 le gymnase s'élève sur l'emplacement de l'ancien tennis.

LES ACTIVITES MANUELLES ET ARTISTIQUES sont à l'honneur. Des ateliers à l'installation modeste sortent des chefs-d'œuvre, suscités par le sens artistique de Sœur Antoinette Marie Jaupitre, qu'elle animera jusqu'à sa mort prématurée en 1969.

 C'est aussi l'ère des grandes kermesses d'été centrées sur un thème et s'achevant par une fête de nuit mise en scène par Sœur Marie Florence Hersant.

 FONDATION DU COURS COMMERCIAL en 1947 dans les locaux de l'Ecole Notre-Dame, première esquisse de l'actuel "Lycée commercial".

Le Centre Lyautey sous la direction de Mère Marie Madeleine Guingand prospère : le nombre des élèves atteint et dépasse la centaine. Les grands couturiers parisiens viennent y recruter leur personnel. Des expositions de travaux réalisés avec un goût parfait, dans un décor variant avec les années obtiennent un succès mérité.

Les colonies ont repris à St-Pierre-Église, à Lourdes, au Grand-Bornand et, à partir de 1948, à Montvalezan-sur-Séez.

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1960-1966  HORIZONS NOUVEAUX

URBANISATION ET CONTRAT : Dès 1960 apparaissent les signes précurseurs des mutations prochaines. Les CONTRATS avec l'Éducation Nationale obligent à aligner horaires et méthodes sur ceux de l'enseignement public et à réviser l'aménagement de certains locaux. Simultanément, Brunoy et ses environs s'urbanisent de plus en plus. Deux ensembles, la résidence du Petit Château, puis celle de la Pyramide, s'édifient à proximité de Saint-Pierre ; on parle de l'aménagement prochain du Val-d'Yerres sur les communes d'Epinay-sous-Sénart et de Boussy-Saint-Antoine.

AFFLUX D'EXTERNES : Les demandes d'inscription ne cessent d'augmenter, surtout à l'Ecole Notre-Dame trop petite pour les satisfaire, et dont les locaux répondent mal aux exigences des contrats. D'autre part, il semble inutile de conserver plus longtemps deux enseignements primaires de même niveau. On décide de les unifier en transférant les classes de Notre-Dame sur le terrain rue de Montgeron dans un bâtiment préfabriqué élevé à la limite du terrain de sport et du jardin potager, lequel sera aménagé en cour de récréation : transfert achevé en 1966-1967.
AU CEAF, pour répondre aux orientations proposées par lois et décrets de 1960, la section se transforme sur le modèle des nouveaux Lycées Agricoles pour la préparation du B.T.A. En septembre 1976 l'établissement est tranféré à Mignières, non loin de Chartres, en plein pays rural, site mieux adapté à ce type d'enseignement.

LES ACTIVITES PAROISSIALES se poursuivent en s'adaptant à l'évolution, depuis le départ de Monsieur l'Abbé Camus nommé curé d'Aulnay-sous-Bois et la maladie de Sr Marie Pierre. Les Annales mentionnent la collaboration de plusieurs religieuses dans le domaine des catéchismes ; les élèves sont associées à cette action et aussi à la visite des familles et aux activités du patronage. L'ouverture se veut plus grande vers l'extérieur. La collaboration avec les familles des élèves se resserre : les Cercles de parents ont des débuts prometteurs.

LA GRANDE SALLE, ainsi désigne-t-on le gymnase, bénite solennellement par Monseigneur Renard, évêque de Versailles, est le lieu des rassemblements de la maison. On y célèbre la messe des Dimanches et jours de fête : la  grande cloison mobile découvre alors l'autel et les vitraux provenant des ateliers de Monsieur Loir, maitre verrier à Chartres. Kermesse, jeux scéniques et matches s'y déroulent. Elle permet d'intensifier l'accueil : malades de la Salpêtrière, J.O.C. et autres mouvements d'Action Catholique...

ÉVOLUTION DE LA VIE RELIGIEUSE : Cette période  est celle du Concile Vatican II ; parallèlement aux mutations ambiantes s'effectue une évolution de la vie religieuse. La Congrégation Notre-Dame retrouvant l'esprit de ses origines se tourne résolument vers "l'option apostolique" qui dans les années à venir, autorisera les transformations nécessaires pour adapter l'École à sa tâche missionnaire.

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1967-1977 : LE GRAND TOURNANT

L'Essonne prend son autonomie et se trouve en tête des départements français pour la croissance de sa population. La partie nord où se trouve Brunoy est une zone d'urbanisation intense : ces facteurs vont déterminer l'évolution de l'École pendant cette période. Pour adapter le complexe scolaire de Saint-Pierre, avec ses options éducatives et son choix d'orientations, au rythme des changements environnants, il faudra plusieurs années de réflexion, de solutions provisoires et combien précaires ! Tel le transport des repas, à bord d'un triporteur Vespa, de la cuisine aux anciennes classes de Notre Dame, rue Claude Monet, transformées en réfectoires de fortune ! Le nombre de classes primaires devient très insuffisant. Par ailleurs, se pose la question de l'habitat des sœurs. Pour faire place aux élèves, elles se sont retirées progressivement des parties les plus spacieuses qu'elles occupaient dans la maison  Il parait urgent d'envisager pour l'avenir des locaux plus adaptés à la vie de personnes qui avancent en âge.

En 1970 la nécessité de construire devient évidente et il apparaît que la seule réserve capable de faire face au financement est le parc de 14 hectares. Conserver celui-ci dans son intégrité conduirait à renoncer, faute de moyens, à toute construction et à compromettre la mission éducatrice de l'École auprès de la foule des jeunes qui se pressent à ses portes. La décision est donc prise d'en céder la moitié,  – approximativement la propriété de la Florida acquise en 1930 –, au promoteur des "Demeures de Brunoy". En échange deux bâtiments scolaires seront fournis : Primaire et Collège ainsi que la possibilité de construire une maison pour les sœurs. Les tractations durent deux ans. L'accord est signé le 30 mai 1972. En janvier 1973 le Primaire occupe ses nouvelles classes ; en septembre de la même année, le Secondaire s'installe dans les siennes.

La Communauté, à la même époque, poursuit son évolution : elle a formé des groupes de vie fraternelle ou "fraternités", au genre de vie un peu différent. À la fin de l'été 1973 la communauté quitte le bâtiment scolaire et s'installe à la nouvelle Florida, ainsi dénommée en souvenir de la propriété vendue ; ouverte sur la rue des Glaises, cette maison est adaptée au "3ème âge" bien que toutes les sœurs qui y vivent, au départ, n'aient pas atteint cette étape  et continuent à consacrer tout ou partie de leur activité au service de l'École. Dans le même temps est aménagée une 2ème maison dans la cour de la ferme, pour un groupe de sœurs retraitées venant de la rue de Prague ; elle est baptisée "Montjoie" par ses premières occupantes. Enfin le groupe très engagé dans le fonctionnement de l'École demeure dans un appartement de la Résidence de la Pyramide, rue de Montgeron ; ce groupe se retrouve au complet les jours de week-end en dehors des nécessités de présence à l'internat. Enfin quelques unes ont créé une "Fraternité" à Epinay-sous-Sénart, dans un nouveau quartier.dont l'existence se maintiendra quelques années.

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Perspectives actuelles

Introduction de la MIXITE avec l'accueil des garçons en 1982 à la demande des parents et des éducateurs, et en corollaire la suppression de l'internat.

La Communauté des sœurs passe progressivement la direction de l'établissement scolaire aux "laïcs" : décès de Sr Marie Elisabeth en 1977, départ à la retraite de Sr Marie Christiane Hubie en 1987, au terme d'une longue carrière commencée en 1945. En juin 1990, Sr Pascale Thérèse Mangin confie la direction de l'établissement à Monsieur Claudio Vaccari. Depuis cette date, la Communauté éducative de Saint Pierre est entrée dans une nouvelle phase de son histoire. Désormais, la direction de l'ensemble scolaire est confiée en totalité par la Congrégation Notre-Dame à une équipe de laïcs. Sœur Marie Solange, provinciale a su fort bien dégager le sens de ce passage.

Durant ces dix années l'activité de l'établissement continue de se diversifier : construction du Lycée Hôtelier dans le Petit Bois, inauguré en 1987 par Monsieur Alain Poher,Président du Sénat. La vente des locaux de Notre-Dame a permis de financer une partie de ce bâtiment. En novembre 1991, dans le Jardin de St Joseph, un Lycée commercial, tout neuf et fonctionnel, accueille ses élèves, jusque là resserrés dans le bâtiment central.

 Grâce à ces dernières constructions la création d'un centre de "Formation Permanente" se concrétise. La formation initiale ne peut se suffire à elle-même; un établissement technique se doit de répondre aux besoins de formation professionnelle d'un public de plus en plus divers : jeunes sortis du système scolaire sans formation professionnelle, adultes au chômage. Ainsi depuis 1988 le CEFOP SAINT PIERRE fonctionne à la satisfaction de ses partenaires et de ses stagiaires dont un grand nombre arrive à s'insérer ou se réinsérer dans le monde du travail.

 

Aujourd'hui la Congrégation Notre-Dame assure la TUTELLE de Saint Pierre  dans le cadre de "La FONDATION PIERRE FOURIER-ALIX LE CLERC" ; reconnue d'Utilité Publique, elle est l'émanation de la congrégation. Elle rassemble 16 établissements, 24 000 élèves. Ses missions essentielles : l'accompagnement des communautés éducatives, l'entretien et le développement du patrimoine immobilier.

Aujourd'hui à Saint-Pierre, après la nouvelle chapelle (la communauté chrétienne bénéficie maintenant d'un lieu visible et mieux adapté aux besoins d'aujourd'hui par son architecture, son clocher, pour ses rassemblements pouvant évoluer de 100 à 400 places), un nouveau chantier s'est ouvert, celui du nouveau lycée, dont la mise à disposition est prévue pour Février 2013.

Ainsi la vie continue : que tous ceux qui la font puissent poursuivre la route avec courage et lucidité. Osons l'Espérance ! à l'écoute de Pierre Fourier : "souvent pour faire de bons coups ès ouvrage de Dieu, il faut hasarder quelque chose."

Avril 2009
Sr Marie Christiane Hubie

D'après les Annales de l'Institut Saint-Pierre
et les Archives de la Congrégation Notre Dame


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